Après avoir effectué des études en communication visuelle, Fabien Barrero-Carsenat a intégré l’école supérieure d’Art et Design de Saint-Etienne pendant cinq années. Lors d’un échange Erasmus en Finlande, il s’est confronté à d’autres pratiques, et a obtenu son master en Design orienté sur la recherche basée sur la résine de pin.
En 2012, ne fois diplômé de Saint Etienne, Fabien part travailler comme assistant designer au sein du studio de Pepe Heykoop à Amsterdam, où il a expérimenté et développé des effets sur des matières comme le cuir, le bois de rebus et certains métaux.
Aprés Amsterdam, Fabien s’est consacré à ses propres travaux dans son studio. Ainsi sont nées les tables Vuoristo qui représentaient des paysages montagneux sur l’inspiration de ceux que l’on trouve en Scandinavie. Il a poursuivi ses recherches et orienté son travail vers l’expérimentation avec des processus naturels non contrôlés liés au temps et à la météo, notamment avec des vases en céramique pour lesquels il a mis au point un principe d’évaporation d’une solution de cuivre qui crée des formes nébuleuses en surface.
Ces recherches l’ont amené à se confronter aux métaux et la coulée des métaux, notamment le bronze, les laitons et l’aluminium. Pour maitriser les processus de fabrication, Fabien a développé une micro-fonderie en 2017 , qui lui a permis de développer ses projets d’arches, de ponts. Ils sont le résultat de l’observation des paysages et de l’architecture patrimoniale comme les grands viaducs et les éléments monumentaux qui existent depuis plus de 150 ans et dont l’architecture l’intéressait fortement : « Ces ponts ont à la fois la capacité de rapprocher les choses mais également de les éloigner, ils relient un point A à un point B mais ils distancient par la même occasion, donc il y avait cette notion de rapprochement qui m’intéressait. ».
À travers ses divers projets, Fabien Barrero-Carsenat aime faire honneur à la matière, qui prend la première place dans l’ensemble de sa production. Celui-ci tient également à s’occuper lui-même de chaque étape de production d’un objet : « Mon intérêt était de pouvoir maitriser du premier coup de crayon jusqu’à la fabrication de l’objet, de pouvoir faire moi-même mes bronzes, gérer mes recettes de métal, l’alliage, de pouvoir faire mes propres creusés et de pouvoir arriver à une certaine autonomie en revalorisant aussi les matières comme l’étain et le cuivre qui sont issus de rebus d’objets de la société contemporaine. » « L’idée que j’ai lorsque je dessine une pièce, n’ai qu’une projection de ce que la matière pourra m’offrir par la suite. »
